[ Enquête - terminé ] Les créatures et la Dame

La progression était lente et prudente dans la pénombre de Noscea. Le duo armé avançait a pas lent en raison d'une pluie qui s'était abattue a mi-chemin rendant l'enquête plutôt laborieuse. Un premier corps avait été reperé, il s'agissait d'un coeurl femelle qui avait été tuée depuis un moment déjà, a la constatation d'Eol qui jugea le corps froid du plat de la main... Au sol, des traces de sang indiquaient la prochaine destination et ils n'eurent pas a marcher beaucoup pour trouver un autre corps, cette fois celui d'un gobelin qui avait du croiser le coupable sans doute vu la région bien fréquentée par ces créatures.

Pestant en silence contre la pluie mais en menant l'avancée, le "machiniste-surineur" ne voyait pas cette histoire d'un bon œil mais bon, la prime et l'aventure !

Après avoir marché encore un bout sous la pluie battante, ils arrivèrent près d'une petite maisonnette a l'allure plutôt sinistre et pas vraiment dans le meilleur des états... Voulant en apprendre un peu plus en remarquant des lumières vacillantes a l'intérieurs, le duo se dirigea vers la bâtisse, déduisant après concertation qu'il devait s'agir de bougies ou de lanternes... Bien mal leurs prit de s'avancer aussi négligemment !

A peine avaient ils mis un pied dans la "propriété" que deux claquements se firent échos et des pièges a ours se refermèrent sur leurs membres. Agile ou plus prompte, Beretha esquiva celui qui allait se refermer sur sa solide guibolle tandis que la noiraude comme on l'appelle, ne dut son salut partiel qu'a l'efficacité de sa botte renforcée qui sauva son pied mais ne lui épargna pas une belle blessure sanguinolente a la cheville...

A force de levier et de grognement de douleurs, ils purent libérer Eol, pour qui ça semblait mal partit. Plus ça allait et moins il se félicitait de sa curiosité au campement... Mais bon ! La prime et l'aventure qu'il disait ! Cette pensée lui paraissait soudainement moins joyeuse vu l'état de son pied. Boitant jusqu'a la cabane, tandis que Beretha observait a la fenêtre, il entra lorsqu'elle lui indiqua que la pièce était vide...

Grognant a chaque fois qu'il s'appuyait, et rejoint par la patronne, ils fouillèrent rapidement a deux le simple intérieur parsemé de bouquins et de trucs magiques auquel il ne comprenait rien... Eol tomba cependant sur un bouquin pleins d'image, ça il comprend ! Des images bien glauques qu'il présenta a Beretha qui jugea bon d'embarquer le petit volume dans sa besace. Le maigre confort de la cabane fut rapidement oublié lorsqu'un bruit claudiquant se fit entendre a l'extérieur et la même pensée traversa le duo : la "chose" revient.. Ni une ni deux, ils finirent par trouver une planque dans une sorte de mezzanine, même si Beretha dut suer pour aider le blessé a y grimper...

Se pensant a l'abri, ils furent bien vite déçus lorsque la chose qui s'avérait être une sorte de petite vieille rabougries et cadavérique repéra la présence de la Huyrgote, ou du moins son odeur, elle qui ciblait les femmes en priorité...

Ne voyant pas d'autres alternatives que d'user de l'effet de surprise qu'il représentait puisque pas encore repéré par la créature, il fit signe a Beretha et de son pied valide sauta de son abri pour attirer l'attention de la vieille chose... ça ne manqua pas de réussir, surtout lorsqu'il se vautra misérablement en se tordant la cheville blessée, jurant dans sa poussière... Au moins ça avait fonctionner et Beretha plomba la créature qui s'écroula...

Pensant en avoir fini avec ce truc immonde, ils commencèrent a se féliciter et a envisager de sortir de la bâtisse, mais bien sûr ça aurait été trop facile et quelle ne fut pas leurs surprise quand la vieille peau se redressa, une faucille dans la main remplaçant sa canne... Beretha esquiva le premier coup, et s'éloigna d'Eol car la créature ne semblait même pas s'en soucier ... Le second par contre fut plus précis et le flanc de la patronne pris un coup assez sale et coupant... L'autre blessé-cascadeur-raté se redressa alors tant bien que mal pour s'emparer après quelques sautillements, d'une des lanterne, criant a Beretha de faire de même.. Un bon lancer de leurs part finit de conclure le sort de la créature qui dut se dire que les carottes -et elle aussi- étaient cuites...

Non sans peine, les deux aventuriers finirent par sortir du bâtiment qui se consumaient pour ensuite être recueillis par les soldats du camp le plus proche...

Rapport d'Analyse, selon le sous-Lieutenant Lowirynne Dresden, Archimage

Sujet : Recueil manuscrit de rituels et magies interdites

- Le Grimoire en question ressemble de prime abord a un simple livre à la couverture en cuir, vieillie. Les pages sont griffées à la main, et les premières analyses graphologiques indiquent une écriture appliquée et sans coupures, ne laissant que peu de place à une création. D'après des comparatifs à d'autres ouvrages du genre, il s'agit clairement d'une copie.

- Le langage employé dans les pages semble être un astucieux mélange de diverses langues oubliées. Il s'agit vraisemblablement de bases d'Éorzéen ancien, d'Allagois, et de Sharlayanais. Ces langues n'étant plus pratiquées actuellement, voir perdues pour certaines, on peut aisément supposer que l'auteur possède l'accès à un savoir non-négligeable, indiquant sa nature dangereuse si nous devions y faire face à l'avenir.

- L'essentiel des pages est constitué de textes accompagnés de quelques dessins et croquis. Certains éléments semblent d'ailleurs avoir été rajouté sur feuilles libres. Je dénote par ailleurs une différence de trait et de graphie entre le grimoire et les éléments ajoutés. Les quelques notes supplémentaires sont faites d'un trait plus fin, délicat, et attentionné, indiquant la potentialité d'un auteur féminin. Il est important de préciser que ces notes s'attardent sur des passages d'un rituel semblant mélanger nécromancie et ingénierie, ainsi que sur une procédure apparemment suivie par l'auteur ou le précédant possesseur du livre. Les notes en questions indiquent clairement que la procédure est déjà bien avancée.

- Le livre en lui-même relate la procédure à suivre pour différents sorts et rituels, tous basés sur une forme de magie dont je peine à trouver les sources. Se basant sur une magie sombre et bannie, il y a fort à parier que les ouvrages liés à ces pratiques ont été condamnés et mit hors de porté de personnes lambdas. Cela peut être un élément pertinent quant à la nature de l'auteur.

- La partie principale du livre se concentre sur un rituel dénommé Grossesse immaculée, mélangeant donc magie et technologie d'ingénieur. Il semblerait que le but de tout cela consiste à pouvoir donner la vie de manière artificielle et forcée à une créature par le biais d'une porteuse, assistée par le-dit mélange. Notons une insistance sur l'emploi des termes Progénitude Divine, Mère Honnie, et réincarnation. Le rituel semble d'ailleurs nécessiter d'ajouter des éléments organiques à la formule. Des Coeurs Frais, des organes génitaux féminins, et des foetus, dont le prélèvement requiert une attention particulière. Le but à tout cela étant visiblement la création d'un être organique jugé comme "parfait, unique, ultime", porté par une personne en incapacité de donner la vie de manière naturelle. Par ailleurs, un autre élément indique l'emploi de rîtes bannis par les accords sur la Magie, insistant même sur l'emploi de sacrifices d'âmes.

Note personnelle : Cela m'évoque la théorie de l'Homonculus. Soit la création d'un être biologique par le biais de l'Alchimie. Mais la plupart des livres traitant de ça ne sont que basés sur de la théorie. Il n'y a, à ce jour, aucuns cas avérés de création réussie d'un Homonculus viable, la plupart des expériences effectuées ayant été portées par des personnes dont la santé mentale a clairement été remise en cause, couplé à une impossibilité biologique. La création d'un Homonculus résulterait en un amas de chair instable sans âme ni esprit. Cela est purement impossible, et c'est une aberration.

- En fin de livre, le plan d'une machine appelée Ventre de la Mère montre un assemblage technologique faisant penser à une couveuse. Il s'agit visiblement de l'élément mécanique principale qui hébergerait la fameuse Grossesse immaculée. Ce plan a été transmis à Beretha Blackdust et Sakopi Kaerell. Tout porte à croire qu'il s'agit de l'élément principal permettant de palier cette incapacité à donner la vie. Seulement, la mécanique ne suffisant pas, il semble que le rituel remédie à ce manque par l'apport de la magie, ainsi que d'un hôte valide.

- En finalité, je ne peux qu'inviter à la prudence, et à la condamnation pure et simple de toute personne cherchant à employer les solutions proposées par ce livre. Il conviendrait de retrouver l'original et l'archiver sous clefs. Bien qu'en théorie, ces mélanges odieux pourraient marcher, rien n'indique une quelconque certitude quant à la réussite d'une telle démarche. De manière pragmatique, cela ne peut résulter qu'en un échec ponctué de violence, de massacre, et de folie.

FIN DE RAPPORT

Ce soir-là, Lowirynne ne suivit pas le groupe qui se serait éventuellement retrouvé à La Coupe. Elle n'était juste pas d'humeur. Un tel spectacle... Comment peut-on ne serait-ce qu'imaginer la mise en place d'une chose pareille ?
Jouer avec la force de la vie, pour donner naissance à un golem de chair... La seule chose qu'elle avait en tête, c'était la souffrance que le simple fait de vivre devait apporter à cette créature. On lui avait donné vie de force, en bafouant tout les préceptes qu'elle défend et protège.

Lorsqu'elle sortie de son voyage ethérique, elle posa son regard sur un décor qui ne lui était pas encore familier. Pour peu, elle avait oublié que le Maelström l'avait faite migrer en Brumée. Elle se laissa un bref instant bercer, un léger sourire aux lèvres, par le bruits des embruns, alors que son regard se perdait sur l'horizon dessiné par une lune pâle. Puis, avec un soupire, elle poussa la porte du hall d'entrée, et se dirigea sans un mot vers son appartement.

A peine la porte fermée, un élan de paranoïa latente la poussa à promptement fermer le verrou, non sans avoir faite sortir Mademoiselle Oswald en lui expliquant qu'il lui fallait du calme. Clara était habituée aux lubies de l'Archimage. Elle fila donc sans demander son reste, s'attardant dans le couloir, près de la porte, une petite heure, avant de filer. C'est qu'elle a des horaires à tenir, et une vie à entretenir, sans l'ombre d'un doute.

Lowirynne détacha son bâton qu'elle posa près du bureau, jeta son manteau sur le canapé, et se laissa tomber dessus en soupirant, relâchant la pression qu'elle s'était elle-même infligée. Ce qu'elle avait vu ce soir n'était pas véritablement nouveau. Des horreurs venant d'esprits torturés de mages sombres, c'était techniquement son dada. Mais une chose faisait qu'elle ne s'y habituerai sans doute jamais. Peut-être était-ce sa manière de relativiser, mais elle finit par se rassurer, alors qu'elle enfilait sa tenue d’intérieur, en se disant que tant que ça l'horrifiait, elle avait toutes les raisons de se battre. C'est peut-être ce qui la poussa à jeter un œil au Grimoire de Mise, tel était le sobriquet dont elle l'affublait, alors que ce dernier gisait, solidement enchevêtré dans la bibliothèque près du lit, à l'abris derrière des chaines et quelques ensorcellement des familles dont seule elle avait le secret.

En retournant à son salon, deux fils se touchèrent dans sa caboche. Elle récupéra le papier que Beretha lui avait transmise, pour y jeter un œil. Lorsqu'elle le reçu, elle tenta une dispersion éthérique habituelle, souvent utiliser pour révéler les messages cachés. Mais il n'y avait visiblement rien de magique dans le cas présent. Elle retenta dans le doute, insistant et variant sur les afflux d'ether qu'elle pouvait infliger au papier, alors qu'elle se dirigeait vers son bureau, ajustant les lumières en espérant que ça aide.

Avec le Maelström, elle avait eu l'occasion de voir différents moyens de cacher des messages. L'encre ethérique est le plus commun, mais parfois, de bêtes méthodes sont toujours utilisées, fonctions des moyens. Le jus de citron révélé à la bougie, le mélange d'eau et de bicarbonnate de soude qu'on dévoile en badigeonnant de jus de raisin, le lait que la simple lumière vive trahit, voir la simple mine blanche, qu'on peut généralement démasquer avec de la peinture à l'eau... Tout y passa, précautionneusement, et par petits endroits, afin de couvrir les diverses possibilités sans altérer le matériaux d'origine.

Cela avait au moins l'avantage de concentrer son esprit sur une chose, l'empêchant de fulminer à s'en rendre malade, face à qui ne lui donnait qu'une envie : trouver la responsable, cette fameuse Mise, et lui flanquer une raclée qui la rendra incapable d'utiliser toute forme de magie. Lowirynne se pensait du genre juste. Mais il y a certaines choses qu'il ne faut pas toucher, auprès d'elle.

Lowirynne soupira. "Bon sang d'borzal, pourquoi ce sont toujours les plus tarés des détraqués qui sont les plus imaginatifs dès qu'il s'agit de foutre la merde quelque part ?..." Une pensée qui la traversa bien malgré elle. Ce n'était pas de la fatigue, juste de l'agacement. Au moins, cela donnait un peu de reflexion, et ça changeait du Maelström, quoi qu'on en dise. Elle se pencha sur la feuille, pour admirer un peu plus l'enchevetrement de lettres qui faisait office de résultat. Puis elle haussa un sourcil en constatant le dessin à l'angle du papier étalé là. "Bah voila autre chose... Allons bon. Qu'est-ce qu'ils sont encore allés chercher..."

Prise par un refus de lacher l'affaire, parce qu'après tout, elle est tétue; elle se fixa donc là, les yeux rivés sur le papier, une plume dans la main griffant une feuille vierge. Elle laissait libre cours à son esprit, en tentant de se rappeller ce que la discipline martiale de l'ordre de Merlwyb lui avait enseigné. C'était évident qu'il s'agissait d'un décallage de lettre, pour elle. C'est fréquemment employé, simple à mettre en place. Et pour le dechiffrer, il lui fallait la clef. Elle reflechit quelques instants, mais fut vite interrompue par des coups sur sa porte.

Dans un énième soupire, elle se leva, et fila voir ça d'un pas décidé. La porte à peine ouverte, elle commença à râler comme elle le fait si bien.
"Mademoiselle Oswald, pour la dernière fois, j'vous ai dit de me foutre la paix quand je bosse ! lacha-t'elle, agacée.
- Bonsoir, Maître ! lança une petite voix chantante et énergique. Lowirynne posa ses yeux sur la Miqo'Te qui se tenait là, tout sourire, toute joviale, sautillant presque sur place.
- K... K'haliya ?.. Qu'est-ce que tu fais dans le coin ?
- Je viens vous emprunter des bouquins ! dit la Miqo'Te. Puis, son visage devint penaud. Elle faisait la moue. Vous aviez dit que je pouvais... Si besoin... Je veux pas vous embêter...
- Oh... Entre. Allez."

Lowirynne ouvrit donc la porte, laissant entrer K'haliya. Elle fit un geste de la main dans le vague, l'invitant à se dépatouiller. La Miqo'Te était habituée, désormais. "Sers-toi, tu connais la route." lança-t'elle alors qu'elle retournait à son bureau, l'esprit focalisé sur son travail. Elle tira la chaise en se faisant craquer la nuque instinctivement, puis réajusta ses lunettes, la lumière, et se pencha à nouveau sur la note. K'haliya, elle, faisait en effet sa vie, récupérant soigneusement quelques livres ça et là, toujours émerveillée devant la collection personnelle de l'Archimage. Avec cet habituel coup d'oeil vers la Bibliotheque Noscéenne éloignée des autres, près du lit. Une fois les bras chargés, elle revint vers Lowirynne avec un sourire étiré jusqu'aux oreilles. Elle hésita un instant, puis finit par se déciser à laisser sa curiosité s'exprimer.

"Qu'est-ce que vous faites, Maître ? demanda-t'elle doucement.
- Je décode un message que Beretha m'a passé suite à notre dernière mission. Du moins, j'essaye, expliquait l'archimage, sans quitter la feuille des yeux. A part occasionnellement, pour écrire ce qui lui traversait l'esprit.
- Et pourquoi y'a un dessin de Cassis ? C'est bon le cassis. J'aime bien, le cassis... K'haliya réfléchit un bref instant, en remettant bien en place les livres qu'elle tenait sous son bras. Ça y est, j'ai envie de cassis !"

La sorcière sourit, amusée, puis un mot fit écho dans son esprit. Ce foutu cassis. C'est vrai qu'il était là depuis le deb... Bon sang, mais oui ! Lowirynne se leva et embrassa le front de K'haliya dans un élan de sympathie.
"K'hali' ! Merci ! J't'en dois une !" lui dit-elle avant de commencer à griffonner frénétiquement. La Miqo'te cligna des yeux un instant, cherchant à comprendre ce qui venait de se passer, avant de lancer un sourire radieux.
- Avec plaisir, Maître ! J'y vais, merci pour les livres ! lança la K'haliya alors qu'elle tournait déjà la poignée de la porte. Lowirynne, absorbée, leva brièvement une main.
- Envois-moi Clara quand tu la croisera. Et ne frappe personne avec les bouquins !"

La jeune arcaniste sourit de plus belle, opina, et fila comme elle était venue. Laissant Lowirynne à son calcul. Le Cassis fait écho à K, 6. La lettre K se traduit par un 6, lui-même signifiant la lettre F. Si K est égal à F, en décallant chaque lettre, A vaut V, B devient W, et ainsi de suite. C'était évident, bon sang, Lowi. Elle écrivait frénétiquement, usant sa plume et s'invitant elle-même à en racheter dès que faire se peut. Après un élan de motivation éclair, elle traduisit finalement le message, qu'elle irait plus tard déposer sur le bureau de Beretha.

"Livrez douze femmes avant le 17 de cette lune, au Manoir de Carnevie. Autrement, j'enverrais Mise chercher le dû, et votre clan souffrira."

Mademoiselle Oswald frappe trois fois, avec un rythme significatif indiquant qu'il s'agissait bien d'elle, cette fois. Et elle entra, Lowirynne le lui permettant. La petite servante souriait doucement vers l'Archimage, prête à répondre à ses requêtes, comme son travail l'implique.

"Clara, vous tombez bien. Vous pourriez m'trouver du cassis ? J'aime bien ça."

HRP:

Le grand soir approche. En effet, grace à une aide inattendue, l'équipe sur cette affaire va être enfin en mesure de remonter la piste jusqu'a "La Dame", et tenter de mettre fin à ses agissements. Et il était temps... Ces derniers jours, les rumeurs d'enlèvements et de disparitions se sont multipliées, sans qu'on en sache l'origine ou la cause. Essentiellement des femmes, enceintes ou non, et des enfants en bas âge. Pour les membres du Rouage, cela ne fait aucun doute: c'est Elle qui est derrière tout ça.

Avec l'aide d'Ishmael, Beretha suivit la piste menant jusqu'au Manoir de la nécromancienne, en pleine nuit, tachant de se faire aussi discret que possible... ce qui n'est pas une mince affaire vu le bourrin guerrier qui l'accompagne. Mais ils purent malgré tout effectivement arriver à un domaine imposant, reculé au plus profond des forêts de Sombrelinceuil. A l'abris de l'ombre des arbres, ils assistèrent à un arrivage de silhouettes encapuchonnées traînant derrière elles une chaîne d'une dizaines de captives, entravées. Impuissant face à autant de monde, Ishmael et Beretha ne purent que serrer les dents et voir disparaître ce monde derrière les portes imposantes de la battisse. Porte qui était d'ailleurs gardes par des gargouilles, ainsi qu'un Ahriman attentif. Difficile de passer par là sans se faire immédiatement repérer... Beretha dû bousculer un peu le guerrier pour le détacher du spéctacle, ne doutant pas de l'envie d'Ishmael d'aller s'occuper lui même tout seul de l'Ahriman, et le traina plus loin.

Alors, le duo d'éclaireurs improvisés put remarquer, loin de la porte, une entrée d'égouts menant directement sous le manoir. Après concertation, Ishmael et Beretha se mirent d'accord: l'équipe passerait par là, avant de rebrousser chemin.

Une fois de retour à la Coupe avec Ishmael qui décida de passer également la nuit sur place, Beretha s'enferma un long moment dans l'atelier, puis alla se reposer quelques heures avant préparer pour la fameuse soirée, surement comme tous les membres de l'équipe positionnée sur l'enquête.

Spoiler: