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[ Campagne Gyr Abania ] La reprise de Castellum Velodyna

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Message par Domino Lun 6 Nov - 23:25

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Le soir tombait sur les Marges. Adossée à une parois de roche, les bras croisés, Beretha levait son regard clair vers le ciel rougissant, regardant le soleil lentement disparaître derrière les montagnes ceinturant la zone.

Un soupire souleva brièvement la poitrine de la machiniste, alors que ses yeux dérivaient doucement pour se poser sur Eol. Son bras droit attendait lui aussi, dans un silence pesant qui semblait régner entre les deux depuis le retour du tireur, revenu de sa mission de déminage.

Ils n'eurent pas a attendre bien longtemps, que le reste de la troupe se rassembla. Tout le monde était prèt, les regards étaient durs, les expressions fermées. Tout le monde savait vers quoi ils allaient.
Une fois toute la troupe réunie, Ishmael, tout vêtut d'armure, s'assura que tout le monde avait l'équipement nécessaire pour l'assaut, avant de donner le signal du départ.

En silence, l'escouade du soir traversa la grotte de la Queue de la Comète. Beretha avait baissé ses lunettes sur ses yeux, cachant par le geste un regard trouble. La peur au ventre, les membres crispés par l’appréhension, elle suivait sans un bruit. Elle aurait voulu fuir, courir dans l'autre sens, partir... Rejoindre Sombrelinceuil, rentrer au Thanalan... Fuir la guerre, fuir les morts qu'il y aurait inévitablement.
Son regard parcouru machinalement les visages autour. Armantel n'avait pas l'air plus à l'aise, Eol était concentré, Midori se tenait proche de la machiniste, en garde du corps. Derrière Beretha, Seiko se tenait près de ses deux imposants cousin, murmurant en égrainant son chapelet, alors qu'Arkael et Seiton étaient déjà dans l'attente des combats à venir.

Et les combats ne tardèrent pas. L'escouade composée des Lames de Seld et du Rouage Ethérique sortit de la grotte pour voir les armées des Grandes Compagnies sonner la charge et fondre sur le Castellum Vélodyna. Le choc fut terrible, les premiers échanges de coups dévastateurs. Au loin un déluge de foudre tomba sur les garlemaldais... Lowirynne devait être par là bas.

Les yeux rivés vers les combats, Beretha s'était figée, le regard écarquillé. Elle voyait déjà des hommes tomber, dans un camp comme dans l'autre. Elle assistait à l'horreur, a tout ce qu'elle avait toujours haïs et méprisé. Et elle allait y prendre part ce soir. Son sang se glaça en même temps qu'elle sentit la sueur froide couler le long de son dos, jusqu'a ce qu'une main se pose sur son épaule.

"Tout ira bien."
La voix d'Eol à son oreille redonna un peu de courage à la machiniste. Tout irait bien. N'est-ce pas?

Puis le signale de la retraite sonna. Les troupes des Grandes Compagnie commencèrent à battre en retraite, poursuivit par les armées garlemaldaises qui mordaient visiblement à l'hameçon. Ishmael leva la bras.

"A nous! On court jusqu’à la rivière, on ne traîne pas! Allez!"

A partir de là, tout s’enchaîna très vite. La course jusqu’à la rivière, au fond d'un canyon. La mise en place des cordes, la descente jusqu’à l'eau. Ravalant sa trouille du vide, Beretha se laissa glisser le long de la corde, suivant le mouvement.
Puis la troupe arriva aux tuyaux qu'ils allaient emprunter pour monter. L'équipe d'assaut monta la première, disparaissant rapidement dans les conduits, emportée par le courant.
Restée en bas, l'équipe de sabotage attendait, guettant les alentours. Cela sembla durer une éternité pour la machiniste qui fixait les tuyaux, lèvres pincées, pendant qu'Eol et M'laiboli installait les explosifs autour du tuyau, sous la garde de Valeriande, Midori et Mirvinea.

Un projecteur glissa sur l'eau, poussant le groupe à se plaquer contre la structure. L'attente s'éternisait, pas nouvelles de l'autre partie de l'équipe, rien ne semblait bouger... Quand enfin le signal arriva. M'laiboli fit sauter les explosifs, ouvrant l'accès au tuyau où l'eau avait cessé d'être aspirée. Saisissant les cordes déployées pour eux, le groupe grimpa rapidement... Enfin, plus ou moins rapidement selon les personnes, Armantel n'étant visiblement pas spécialisé dans l'effort physique.

Lorsque l'équipe de sabotage arriva en haut, ils purent rejoindre le reste de l'escouade qui était déjà aux prises avec une poignée de garlemaldais. Une fois de plus, Beretha se figea, voyant l'affrontement qui faisait rage en face d'eux. En première ligne, Arkael et Ishmael fauchaient avec violence les soldat venant au contacte, accompagné des coups fulgurant d'un Seiton maniant le sabre, le tout soutenu par les sorts d'Isarmaux comme ceux de L'evna, sous le couvert des boucliers de Seiko et Nariyasu. Ishmael n'était pas en reste, tranchant dans le tas, les yeux brillant de la fureur combative qui l'animait en ce instant, tout en beuglant ses ordres, encourageant ses hommes à tenir et avancer.
Ainsi propulsée en plein milieu des combats contre l'Empire, la machiniste resta d'abord immobile, tétanisée, les yeux rivés sur leurs ennemis sans pouvoir bouger.

Une balle perdue lui traversa le bras, la sortant de son état figé et la ramena à la réalité. Il fallait avancer. La suite se passa dans un brouhaha flou pour la machiniste. Avancer jusqu’à une porte, protéger Beretha pendant qu'elle pirate la sécurité pour l'ouvrir, refermer la porte sur les ennemis derrière... avancer jusqu’à la suivante, recommencer... Concentrée sur sa tache, la jeune femme s'efforçait d'ignorer totalement ce qu'il se passait autour d'elle. De ne pas entendre le choc des armes, ni les cris d'agonies, ou les hurlements féroces de certains combattantt.

Approchant de la cible, la salle des commandes, M'laiboli partit de son côté pour faire sauter le dispositif qui empechait les téléportations au sein du Castellum, accompagnée d'Isarmaux et de Valeriande. Beretha elle s'attela au piratage de la porte derrière laquelle se trouvait leur objectif: le panneau de contrôle des tourelles anti-aériennes. La tâche fut aisé, les verrouillage des portes ayant visiblement été amoindries par une intervention extérieur.

Lorsque la porte s'ouvrit, une scène froide s'offrit aux yeux de l'escouade. Quelques soldat garlemaldais retranchés les visaient de leurs fusils magitek, alors que, se tenant debout en plein milieu, un général en armure complète tirait dans le crane d'un de ses hommes. Ce dernier s'effondra au milieu de trois autres corps, probablement exécutés pour avoir voulu déserter. Beuglant ses ordres, le général ordonna à ce qu'il lui restait d'hommes de charger, mais les soldats semblaient plutôt enclins à se rendre et supplier le pardon.

La boucherie qui s'en suivit fut cependant sans pitié. Tachant de fermer les yeux sur le massacre des derniers hommes encore debout, Beretha se glissa sur le côté de la pièce pour se diriger directement au poste de contrôle. Branchant son brassard magitek, elle entamât le piratage des tourelles, ce qui s'avéra loin d'être aisé.

"Marishka, j'ai besoin de ton soutient!"
La voix métallique lui répondit, mais elle ne l'entendit pas dans le carnage ambiant. Beretha ne vit ni Arkael, ni Isarmaux, tous deux bien décidé à achever méthodiquement et froidement le moindre garlemaldais, même à genou et pleurant pitié. Elle ne vit pas non plus le combat violent contre le général en armure, qui lui offrait bien plus de résistance... Jusqu'à ce qu'il vienne littéralement s'étaler aux pieds de la machiniste.

Lachant un cris de surprise, Beretha se reprit, redoublant d'effort pour achever de pirater les commandes. 56%... 58%... C'était long, trop long. L'ingénieure grogna de frustration, elle manquait de puissance. M'laiboli vint à son aide, branchant son convertisseur en plus au brassard de la machiniste, mais l'une comme l'autre furent soufflées... par une attaque de Solid, venant charger comme un buffle limséen sur le général à terre.

"MAIS BORDEL! Battez vous ailleurs!!"
Beuglant, Beretha revint en hâte au poste de contrôle, rebranchant tout son merdier pour reprendre le piratage. 78%...81%... 88%...
"Plus vite, plus vite..." La jeune femme grognait entre ses dents, quand une série de bips proches l'arrachèrent à sa concentration, alors qu'elle baissait son regard sur le général encore a terre. Il avait actionné un dispositif explosif de son armure, hurlant pour l'empire, jurant de les emporter avec lui.

Le sang de Beretha ne dit qu'un tour. Que faire? Il était a ses pieds, elle prendrai sans aucun doute l'explosion de plein fouet. Mais l'objectif était capital. Elle ne devait surtout pas lâcher. Advienne que pourra!
Reprenant son piratage, la machiniste serra les dents... et les fesses, quand une série de boucliers, du plus lumineux au plus sombre, vinrent l'entourer. Choisissant de croire en ses alliés, la machiniste se concentra uniquement sur sa tache.
92%... 95%... 99%...

L'explosion du général retentit... Mais la série de protection fera bien son travail, et la jeune femme put mener le piratage à bien et désactiver les tourelles.

"C'est fait!!"

La voix tonitruante d'Ishmael retentit dans son dos.


"On dégage! On rentre à l'Etendue!"


Se retournant après avoir débranché son matériel, l'étendu du carnage frappa la machiniste. Les corps de garlemaldais s'entassaient sur le sol, pour la plupart soufflés et brûle par l'explosion. Une ignoble odeur de chaire cramée planait dans l'air, alors que Nariyasu, Seiko et Armantel s'affairaient autour des blessés, tachant de leur accorder les soins urgents et nécessaires pour supporter le rapatriement à l'étendue. Isarmaux et Arkael avaient été sévèrement touchés par l'explosion, subissant de grave brûlures.

Retenant un haut le cœur, la jeune femme ferma les yeux avant de les rouvrir pour voir passer par la vitre de la salle de controle un imposant griffon, emportant avec lui une miqo'te. Ils avaient réussi. M'nago avait pu prendre son vol et aller poser le drapeau mhigois sur la tour. Ils avaient gagné cette manche.

Un fantôme de sourire passa sur les lèvres de la jeune femme, qui entama son rapatriement jusqu’à l'Etendue de Rhalgr.
Le Quartier Général de la Résistance était en pleine allégresses. Il y avait eu certes des morts, mais les larmes seraient pour plus tard. Pour l'heure, ça criait, ça chantait, par endroit ça dansait autour des feu ou ça s'enlaçait. La joie vibrait partout, les bouteilles et les victuailles passaient de main en main.

Malgré les réjouissances générales, Beretha restait assez distante, encore secouée. Elle passa rapidement au Barbier pour s'assurer que les blessés les plus graves allaient bien, s'inquiétant de l'état d'Isarmaux et d'Arkael, avant de saluer brièvement tout le monde et de s’éclipser.

Après un bref passage dans la tente pour se changer, la machiniste s'éloigna de l'agitation pour se retirer près d'une des cascades baignant l'Etendue, s'isolant. S'asseyant sur un rocher, la jeune femme contempla l'eau, le regard vide un instant... avant de simplement fondre en larme, silencieusement. Elle resta ainsi un long moment, laissant simplement couler ses pleurs en silence, le corps secoué par ses sanglots, seule... jusqu’à ce que deux bras puissant se referment autour d'elle, l'emprisonnant dans une étreinte réconfortante et toute aussi silencieuse. Laissant sa tête tomber et son corps aller contre le torse derrière elle, Beretha continuera de verser des larmes un bon moment...


Mais après tout, ça ira mieux demain !




[HRP] Voilà pour le texte sur l'event, qui était tout simplement génial! Merci à Ishmael! J'ai surement oublié des éléments voir des participants, mais je n'ai pas tout vu/retenu, alors n'hésitez pas a poster votre propre contribution, le point de vu de votre personnage. Et ça vaut pour les guildeux comme pour les alliés! Smile [HRP]
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Message par Invité Mar 7 Nov - 22:11

Le silence précède souvent le tempête. Dans le cas présent, pour Lowirynne, le silence était presque religieux. Les cohortes du Maelström avançaient aux côtés des autres grandes compagnies, les yeux rivés vers Castellum Velodyna. Ce n'était pas un calme serein. Plutôt une tension si dense qu'elle en devenait étouffante. Avec un peu d'attention, on pouvait omettre les bruits de pas, les différents teintements d'équippements, pour ne distinguer que la crainte, l'appréhension qui rongeait les rangs. Tout les esprits étaient accordés : la guerre allait exploser, ici, et ce soir. Et ils allaient lancer le premier théatre.

Lowirynne sentait des regards peser sur ses épaules. Sans doute aurait-elle dû galvaniser l'escouade à sa charge. Mais elle ne voulait pas leur mentir. Il s'agit d'une guerre. Les quelques regards qu'elle croisa étaient concentrés, mais possédaient tous cette peur en fond, prenant aux tripes. L'Archimage lutta contre elle-même pour rester focalisée sur l'objectif. C'était visiblement le moment adéquat, alors qu'elle serrait les poings, pour que son bras gauche meurtri d'une précédente mission se réveille. Un éclair de douleur la traversa, mais elle refusa d'y accorder la moindre attention, serrant nerveusement des dents. Il y avait tellement plus important... Il fallait faire une diversion, permettre aux autres d'avancer, et libérer l'endroit. Les enjeux n'étaient pas minces, et la pression alourdissait l'air ambiant, comme si le soleil couchant faisait fondre une chape de plomb sur les troupes. Lowirynne soupirait doucement, la main crispée sur son bâton, à s'en blanchir les phalanges, y déversant toute sa colère et son éther, prêt à exploser. Au fur et à mesure de l'avancée, elle porta son regard sur ce qui les attendaient. Une partie d'elle se mit à prier, contre toute attente, pour ses alliés du Rouages Éthérique. C'était quelque chose de nouveau pour elle. Car elle avait désormais d'autres personnes pour qui se battre. Pour qui se donner à fond. Et pour qui elle se devait de revenir en vie.

Elle n'en était pas à son premier rodéo. Mais elle savait qu'il ne servait à rien de lutter contre la peur. Un jour, quelqu'un lui a apprit que la peur était une sorte de magie puissante. Un super pouvoir. Elle affine les réflexes, donne de la force, et attise l'instinct de survie. Son cœur battait si fort qu'elle le sentait au bout de ses doigts. A cet instant, la peur marchait formidablement bien. Elle pourrait courir plus vite, se battre plus fort. Son cerveau était si saturé que le temps semblait pratiquement ralentir autour d'elle, rendant chaque information, chaque infime détail aussi visible qu'un phare dans la nuit. Le rythme de marche alors prit de la vitesse alors que les troupes accéléraient. Elle ne se sentit même pas sourire, mais le regard que lui portait son capitaine à cet instant lui permit de comprendre que ça recommençait. Elle souriait, non par confiance, mais suite à une envie insidieuse. Les premiers chocs se firent entendre. La voix du Commandant des casaques rouges sonna la charge.


"CONTAAAAAACT !"

Et Lowirynne s'y perdit. Comme la précédente fois. C'était si... grisant. Combattre, détruire, se laisser aller à ses plus viles pulsions, faisant fi de toute raison. Combattre jusqu’à ce que tout devienne comme blanc dans son esprit. Il n'y avait plus à réfléchir, juste à agir. Et elle se laissa enivrer par cette odeur métallique alors que les premiers corps tombèrent non loin d'elle. Elle tendit son bras, et sentit l'éther quitter son arme, prenant la forme d'un gigantesque éclair qui tomba sur les Garlemaldais se ruant vers sa troupe. Et elle souriait, lançant à nouveau son bras en arrière alors que ses hommes fondaient sur les ennemis. Des bruits caractéristiques tonnaient à quelques distances de là, l'artillerie Garlemaldaise venait d'ouvrir le feu. Leur déploiement avait été rapide, bien trop. Les explosions retentirent, leur souffle secouant les tripes de l'Archimage, faisant voler les soldats à portée comme des pantins désarticulés. Tout le monde hurlait. De peur. De rage. D'effroi et de peine.

Elle hurlait aussi, propulsant des brasiers plus ardents que jamais sur les lignes ennemies. Son sang bouillonnait alors qu'elle voyait les corps calcinés s'effondrer et s'envoler. Un renvoi d’ascenseur bien mérité. La machine était lancé, et Lowirynne ne pensait plus, désormais. La peur avait laissé la place à une vieille rancune malsaine. Une sorte de plaisir, alors qu'elle fauchait les rangs de l'empire par les flammes de sa fureur. Il n'y avait plus rien d'autre qui comptait. Éradiquer la présence ennemi, et l'attirer. L'attirer ? C'est vrai, c'était le but initial. Et elle fut rappelée à l'ordre par les cris directifs de ses supérieurs, qu'elle transmit à ses hommes toujours à portée de vue et de voix. Il était temps de reculer pour permettre aux groupes d'infiltrations d'avancer. Ne pas oublier l'objectif, surtout pas. Le combat durait, comme un concerto d'explosions plus ou moins magiques, de bruits de lames et de fusils, de flèches sifflantes, de cris. Mais Lowirynne s'était laissée aveugler, et faisait ce qu'elle savait faire de mieux. Jusqu’à l'épuisement, ses flammes léchaient les groupes ennemis faisant fuir les plus pleutres, et laissant les plus téméraires littéralement fondus sur place.

Une douleur la traversa à nouveau, la faisant grogner comme un animal. Une lame venait de lui lacérer le bras gauche, la ramenant à la réalité. Un Garlemaldais au visage crispé d'effroi lui faisant face, et levait à nouveau son bras, prêt à l'abattre sur l'Archimage. Sans réfléchir une seule seconde, elle lança son bâton dans le torse du Garlemaldais avec élan, portant une estocade qui surprit le soldat ennemi, mais ne l'arrêta pas pour autant. Ce n'était pas par la force qu'elle allait se distinguer. Elle fit traverser sa colère par son bourdon, et le garlemaldais se mit à hurler différemment, pendant un bref instant, avant de tomber dans un silence glacial. Il tomba, interte, ses yeux avaient laissés place à deux cavités sombres, calcinées comme du charbon, tandis qu'une épaisse fumée noirâtre lui sortait de la bouche. Lowirynne déglutit, et sourit une nouvelle fois sans même s'en rendre compte. Parce qu'une partie d'elle aimait avidement ça. Tout oublier, jusqu'à soi-même, et ce blanc, si éclatant, enivrant, exhalant... Puis elle sentit son corps bouger malgré elle, soufflée par un obus qui atterrit à quelques mètres à peine d'elle. Un sifflement crispant l'occupait désormais, et ça ne venait pas de ses oreilles.

Bien malgré elle, l'Archimage prit quelques secondes pour observer les faits alors que sa peur revenait. Ses hommes tombaient les uns après les autres, inanimés, leurs corps meurtris des plus horribles façons. Le spectacle était désastreux, les soldats des différents camps s’entre-tuant entre peur et larmes, donnant une allure pratiquement grotesque à la scène. Elle s'écouta par la force des choses, se rendant compte que son corps était lourd, comme engourdi. Et endolori. Une grimace lui traversa le visage alors qu'elle luttait pour retrouver ses esprits, interpellée par la voix de son sous-officier qui hurlait pour se faire entendre malgré le chaos. Les tripes de Lowirynne tentèrent de la rappeler à l'ordre, mais elle garda à l'esprit ceux qui lui avaient fait promettre. Elle concentra sa rage dans l'éther ambiant, et l'envoya les rangs de l'empire à sa portée.

Prise par l'ivresse du combat, par ce voile ne laissant que peu de place au reste, elle mit quelque secondes à constater que son unité, comme beaucoup, se faisait décimer. L'artillerie Garlemaldienne faisaient un véritable carnage. Et ce carnage était présent quelque soit l'endroit où elle posait son regard. Dans un camp comme dans l'autre, les soldats tombaient, pleuraient, hurlaient à s'en déchirer la trachée. Pas le temps de succomber à l'horreur, il fallait réagir. S'appuyant sur son baton, elle puisa dans ses forces et sa colère, étira son bras en arrière alors qu'un éther froid l'emplissait. Puis, dans un souffle, elle envoya sa volonté vers les rangs ennemis, sous la forme d'une pluie de pieux de glace dense, sifflant dans l'air alors qu'ils traversaient les corps, empalant quelques malheureux sur place par la beauté de l'inertie, dans un ensemble déchirant de sons significatifs. Les troufions écartés, elle tendit ses mains vers le canon le plus proche qui prenait son côté pour cible, et poussa toute sa volonté pour la concentrer en un éclair dévastateur. S'en suivit une explosion, balayant les quelques imbéciles restés sur places, abasourdis par l'enfer qui dominait l'endroit. Puis elle reprit le combat. Et sourit à nouveau, alors que tout devenait blanc.

Lorsqu'elle reprit ses esprits, le calme était retombé. Le plan avait fonctionné, le drapeau avait été hissé, Castellum Velodyna était reprit. Elle traversait d'un pas éreinté les restes du champ de bataille, avec comme seul but de ne pas s'effondrer sur place, tenant difficilement sur ses jambes flageolantes. Elle vit les corps des membres de son unité, alors qu'elle rejoignait les quelques survivants, affairés à tenter de rester en vie eux aussi. Par sécurité, semble-t-il, son esprit décrocha jusqu'à l'étendue de Ralgr, où l'ivresse et l’allégresse étaient de mise. Tout le monde célébrait les prémices de la libération. Un spectacle qu'elle admirait de loin, alors qu'elle sortait à peine de chez le barbier, le corps raide et le bras en écharpe. Elle ne s'attarda pas devant cette vision, hantée par ses pensées. Elle s'était laissée partir durant ce combat. Et elle y avait vu mourir 15 personnes qui lui faisaient confiance, qui avaient laissé leurs vies entre ses mains. Et elle n'arrivait même pas à se souvenir ni de leurs visages, ni de leurs noms. Rongée par la colère et la honte, elle sentit ses larmes couler, son esprit lui renvoyait les traits des membres du Rouages et des Lames de Seld alors qu'elle marchait jusqu’à sa tente. Au moins, la mission était un succès. Elle tira le rideau derrière elle après être arrivée. Son corps se décida à lui rappeler qu'elle avait des limites, et elle n'eu d'autres choix que l'écouter, s'effondrant.


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Message par Seiko Ven 10 Nov - 19:31

Que tous les êtres soient heureux,comblés et épanouis.
Que tous les êtres redeviennent sains et unifiés.

Seiko, assise entre les deux cascades de l’étendue de Rhalgr, récitait. Elle récitait une prière de compassion et de paix.


Que tous leurs désirs et besoins soient satisfaits.
Que tous soient protégés du mal et libérés de la peur.


La soirée avait été éprouvante. Physiquement, il avait fallu déployer plus d'énergie que jamais depuis l’exile. Mentalement, car il avait fallu faire face à la violence, au cris et aux râles. Et surtout moralement, car pour le bien de tous elle il avait fallu briser un voeu et salir un idéal.
Elle qui vénérait la vie venait d'assister à un massacre. Elle qui vénérait la paix et l’harmonie avait ressentit la vie s'éteindre trop de fois. Elle avait vu sa famille de guerrier, abattre le mal comme on fauche les mauvaises herbes. Elle avait ressentit la fureur et la passion de Seiton, et la colère froide et méthodique d’Arkael. Elle était écoeurée par la violence et la haine.

Que tous les êtres jouissent du bien-être et de la paix intérieure.
Que tous trouvent l'Éveil,la délivrance et la liberté.

Mais ce n’est pas pour ça qu’elle priait. Elle priait parce qu’elle ne réprouvait pas cette violence, parce que d’une certaine manière, elle la tolérait. Elle tolérait que la brutalité soit utilisée pour affronter le mal, que le malheur et la mort soit le lot des hérétiques. Elle priait parce que malgré tout, elle trahissait ses idéaux.

Que vienne la paix en ce monde et dans l'univers entier.

Seiko

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Message par Invité Dim 12 Nov - 4:36

L’eau.  Le fait d’être isolée, bercée par le courant, les sons étouffés ont toujours laissé L’evna dans un sentiment de paix. Une pulsation sourde parvient de loin, renforçant le sentiment de solitude. Puis de fortes turbulences autour d’elle. Lentement, L’evna ouvre les yeux et voit les autres membres de son escouade filer autour d’elle. La mission lui revient à l’esprit, et la pensée de ce qui va suivre lui décroche un léger sourire.

La pulsation se rapproche, matérialisant la turbine aspirant l’eau qui les propulse tel des projectiles dans la conduite montant le long des piliers du castellum Velodyna. Oui, c’est pompeux et un peu maladroit, mais il y a des narratrices, des fois, qu’ils faut qu’elles mangent et les autres ont fait des pavés…

Nonchalamment, L’evna assemble son bâton et le garde serré contre elle à deux mains. Elle sait que les poids lourds vont tenter de la détruire, tout comme elle sait que le commandant n’attend pas grand-chose d’elle, alors, pourquoi se priver ? Elle invoque ses flèches et une nuée d’épées éthériques filent vers les pâles de la turbine, ce qui, combiné aux sorts des autres mages présents en affaibli suffisamment la structure pour permettre aux poids lourds de la détruire. Le moteur, emporté par le courant perce une brèche dans la conduite par laquelle est éjectée l’escouade.

La première salle est vaste, de style « empire », mais cela intéresse peu la miqo’te qui a déjà repéré ses proies. La lutte sera difficile, elle n’est pas seule sur le coup.
Ils étaient quatre, ils étaient probablement beaux, ils sentaient peut-être même bon le sable chaud, les légionnaires, avant que leur arrive dessus Seiton et Arkael accompagnés d’une pluie d’épées éthérées. Dans un élan désespéré, le dernier survivant tente quand même de déclencher l’alarme mais est embroché in extremis par l’épée d’Ishmaël.

Que fait l’héroïne de ce récit épique et sanglant ? Et bien pour le comprendre, il faut revenir quelques jours en arrière où elle… Non ? Sûr ? Bon… Disons qu’elle s’est retrouvée avec un bon lot de cartes de chez « Morgus & Morgus » et qu’elle les distribue joyeusement.

 – Qu’on ferme les portes ! Les autres ne vont pas tarder à arriver ! gueule le commandant. Et commence le moment d’attente où tout le monde se prépare pour le combat, ce moment où le temps s’étire et où le fond sonore se résume aux pulsations d’un cœur en son THX beaucoup trop fort, le calme avant la tempête. Bref, c’est chiant.

Enfin l’ennemi ouvre les lourdes portes de la salle pour s’engouffrer à l’intérieur avant de tomber sous une pluie de sorts. Profitant de la charge des bourrins, L’evna se propulse au milieu des rangs impériaux et commence une danse macabre avec sa rapière.

C’est à ce moment, que son esprit s’embrouille. Ivre de batailles, ses souvenirs ne sont que succession de combats et d’embuscades, de couloirs floues et d’explosions. C’est à peine si elle se souvient du moment où l’équipe de sabotage à rejoint la sienne. Le brouillard se lève lorsqu’elle se rend compte qu’elle est sous le bras d’Arkael qui la met hors de portée des armes à feu des impériaux.
Dans un éclair de lucidité, elle lance :
– Mais il y en a encore ! Laissez-les-moi !

Une fois calmée, L’evna prend le temps de regarder autour d’elle. Tout le monde est en train de reprendre son souffle derrière la porte de sécurité refermée in extremis par Beretha.

Le groupe décide de se séparer en deux : une partie irait s’occuper du dispositif anti-téléportation, l’autre irait à l’objectif principal : les commandes des tourelles anti-aériennes.

Déjà, Beretha s’attelle à la tâche en piratant les portes avec une apparente facilité.

– Avoue que tu es jalouse se dit L’evna pour elle-même.
– Négatif, la jalousie implique une réaction émotionnelle. De plus, notre contractante bénéficie de l’aide de son gant. Je fais mes calculs de tête. Lui répondit son autre moitié.
– Tu aimerais avoir son gant…
– J’aimerais étudier son fonctionnement.
– Tu aimerais avoir son gant.
– … Oui.
Un sourire vicieux se dessine sur les lèvres de la miqo’te.

La porte s’ouvre sur la salle de commande, ainsi que des impériaux complètement paniqués et accessoirement un général en armure complète, lui beaucoup moins paniqué.

– Je suis le grand méchant ! AH AH AH AH ! Je vais tous vous tuer très fort parce que je suis un impérial et qu’on est les plus forts vu qu’on a pensé à mettre des couches pour garder l’air fier même quand on se fait dessus bla bla bla…

Un sort frappe le général mais rebondit sur l’armure, l’interrompant en plein dans son discours hautement philosophique.

– Même pas bobo ! MOUAHAHAHAHAHAH. Dit le général.

– Tes sorts seront inefficaces. Dit sa voix de la raison à L’evna. Suggestion : laisser les poids-lourds s’occuper du général. Lancer des sorts de zone autour pour disperser les éventuels renforts. Attendre une ouverture pour affaiblir les points faibles de l’armure.
– Merci Hairde.
– Hairde ?
– J’ai lu ça dans un livre… Tu me trouves les points faibles ?
– Analyse en cours.

La salle se remplit d’éclairs rouges, dispersant les soldats paniqués et les laissant à la merci d’Arkael et de Seiton qui les achèvent sans état d’âme. C’est un massacre, il y a des larmes, de la sueur et du sang, beaucoup de sang. Et une sacrée dose de testostérone, même chez les femmes. Surtout chez les femmes.

Solid, fière et solide représentante de l’espèce bourrine, tente de charger le général qui l’envoi voler sur Beretha et les personnes l’encadrent pendant qu’elle désactive les tourelles.

– MAIS PUTAIN ! ALLEZ VOUS BATTRE AILLEURS BANDE DE CONS ! LE PROCHAIN QUI ME DÉRANGE, JE L”ENVOIE À GARLEMARD AVEC MON PIED AU CUL, LE PREMIER HOMME VOLANT SANS AÉRONEF !!! Gueule la patronne.

Surprit par l’éloquence rare de la cheffe du Rouage, le général impérial s’immobilise, donnant sans le savoir le signal pour une attaque coordonnée de ses assaillants.

– Analyse terminée. Conclusion : Attaquer les articulations pour gêner les mouvements de l’ennemi, laisser les autres finir l’assaut.
– Et tu vas voir qu’aucun d’eux ne se souviendra de ce qu’on a fait…
– On aura fait ce qui est le plus logique.
– Allons y…

Aidée de la magie, la mage rouge fait un énorme bond dans le dos de son adversaire. Rapide et agile, elle frappe l’intérieur des articulations de l’armure avec sa rapière chargée d’éther, avant de faire un bond en arrière, toujours aidée de la magie.

A peine la miqo’te est hors d’atteinte que ses alliés tombent sur le général, attaquant de toute leur puissance.

– A BOBOOOO ! Moi quand a bobo, a fait bipbip !
– Bipbip ? dit l’un des mages présents.
– Boom ? dit L’evna.
– Analyse : situation critique : probable mécanisme d’autodestruction au céruléum.

Immédiatement, L’evna fait un bond magique de 15 yalms en arrière et se plaque dans un renfoncement de mur.

– Je désapprouve : notre contractante est sans défense. Lui dit sa voix intérieure.
– Tu rigoles ? Elle a au moins quinze boucliers magiques sur la tronche, je ne vais pas contrer une explosion au céruléum avec mon petit corps…
– … Explication acceptée.

Effectivement, utilisant ses dernières forces, le général garlemaldais se dirigeait vers le groupe de Beretha, sur lequel de nouveaux boucliers apparaissaient.

Puis c’est l’explosion. Une vague de chaleur envahit la pièce, l’onde choc envoie valser ceux sans protection. L”evna, dans son renfoncement, à l’impression d’être percutée par un train.

– C’est fait ! Dit Beretha.
– ON DÉGAGE ! ON RENTRE À L”ÉTENDUE ! Gueule Ishmael.

L’evna sort de son abri. La pièce est noircie, çà et là gisent blessés et cadavres, la seule différence entre les deux étant le nombre de personnes s’attroupant autour. C’est une victoire, mais chèrement payée.
Lorsque les premières téléportations commencent, L’evna suit.

Mission accomplie

---

– Qu’en penses-tu ?
– Forte dégradation de la qualité vers la fin. Je ne suis pas certaine des propos du général…
– Il allait mourir, je n’allais pas en plus l’écouter ! Et pour la qualité, tu crois vraiment que quelqu’un va lire jusqu’à la fin ?
– Je ne suis pas non plus certaine des propos de Beretha…
– Tu crois qu’elle m’en voudra ?
– …
– Faut toujours que tu sois sérieuse. Tu pourrais être drôle de temps en temps… Oh si ! Une fois tu as été drôle !
– Quand ?
– La fois où tu t ”es réveillée à ma place à Ul’dah… *hilare*
– Non…
– Rhoooo… C’était mignon…
– Sept… Je me suis réveillée nue dans le lit de sept mineurs lalafells… Ce n’est pas mignon.
– Leurs têtes quand ils se sont retrouvés face à la dame de glace rassemblant dignement ses affaires… *totalement pliée en deux*
– Ce n’était pas mignon…
– Tu avais encore un manche de pioche dans le…
– Perverse.

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